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MISE SOUS TUTELLE FEDERALE DU COMITE 95

Publié il y a 2 ans

MISE SOUS TUTELLE FEDERALE DU COMITE 95

Mesdames et messieurs,

Je vous invite à prendre connaissance de ma lettre de démission du 31 juillet 2021 de la présidence du Comité Directeur qui, associée à la démission d'un autre Membre élu, entraîne une mise sous tutelle fédérale du Comité 95.

Bien à vous.

 

Patrick BAUCHE M03121955BAUCH01

Objet : Démission fonction de Président Comité 95

Copie à : M Roger Vachon, Président IDF Judo

Envoi : L.R.A.R. + mails

Franconville, le 31 juillet 2021

Monsieur le Président Nomis,

Malgré mes 3 SMS en date du 8, 15 et 21 juillet vous sollicitant personnellement, vous ne m'avez pas proposé de rencontre ni même répondu à mes 2 derniers messages. Aussi, conformément à celui du 21 juillet, je vous confirme que le Comité Judo 95 est sans président ce jour, le 31 juillet 2021. Je démissionne !

C'est avec regret et aigreur que j'ai du prendre cette décision qui vient mettre un terme à de belles aventures promises, val d'oisiennes d'une part mais avec vous aussi, à la tête de la fédération d'autre part.

J'ai eu plaisir à vous rencontrer en octobre 2020 lorsque vous étiez en campagne (notre unique rencontre physique depuis) et vous m'aviez convaincu (ainsi qu'une partie de mon équipe) tant par la force de vos idées que par votre conception pour un radical changement de fonctionnement de la fédération. Nous vous avions alors suivi et soutenu.

Or, à l'évidence le mode antérieur de fonctionnement que vous dénonciez sous la présidence de M J.-L. Rougé demeure aujourd'hui avec votre propre équipe ! à savoir « pas de vague » et mise sous silence de ce qui pourrait « fâcher » lorsque des sujets délicats voire brulants mériteraient études et prises de positions fédérales mais qui, effectivement pourraient vous rendre impopulaire. En adoptant des positions claires, tranchées, la fédération pourrait être perçue certes comme désagréable pour certains (surtout s'ils encourent un rappel à l'ordre, une demande d'explications ou bien encore une éventuelle sanction disciplinaire selon les cas) mais cela aurait le mérite que la fédération affiche et soutienne ses vraies valeurs sportives, morales auxquelles beaucoup d'entre nous sommes attachés et qui font sérieusement défaut depuis de nombreuses années.

Preuves à l'appui (voir pièce jointe), j'ai été insulté publiquement sur facebook de, je cite : « tas de merde de président » et contrairement à ma demande à ce que mes 3 détracteurs répondent de leurs propos en Commission Disciplinaire Fédérale, j'ai reçu un mail de votre Secrétaire Générale comme quoi il n'en serait rien, ce qui vaut en soi une fin de non recevoir. Comprenez mon étonnement ?

Mme Magali Baton, sans même me concerter, a jugé inutile que la Commission Disciplinaire se réunisse pour ce cas et qu'une simple lettre de « remontrances » de sa part était à la hauteur de l'insulte dont a fait l'objet, un élu, le président du Comité 95 que je suis !

Excusez, mais je ne peux accepter une telle intervention et cela pour 3 raisons :

– la première, de part mon éducation, je n'accepte pas d'être insulté de quelque façon que ce soit et j'ai élevé mes enfants dans le sens de l'honorabilité,

– aussi votre Secrétaire Générale à outrepasser ses droits. Il ne lui revient pas de décider si une commission disciplinaire doit ou ne doit pas traiter un dossier. La Commission Disciplinaire se doit d'être neutre, indépendante, souveraine. En intervenant et en imposant sa décision, Mme Magali Baton entrave le bon fonctionnement institutionnel. Les statuts n'ont de fait pas été respectés portant atteinte ainsi à la vie démocratique de la fédération.

– en troisième lieu, n'étant pas en copie du prétendu courrier de « remontrances » adressé qu'à 2 protagonistes sur 3, j'ignore donc son contenu.

Quoiqu'il en soit, la preuve de l'insulte est avérée et M de Laforcade m'avait alors dit que différentes propositions de poursuites d'actions me seraient faites et qu'il me reviendrait le choix d'en arrêter une. Force est de constater qu'il en a été décidé autrement, Mme Magali Baton ayant imposé son point de vue dans ce dossier. De plus, la « remontrance » n'existe pas dans les sanctions disciplinaires qu'encourt un licencié pour écart de comportement ou faute et donc, outre quelle valeur d'un tel écrit (?), j'estime être en droit d'attendre à minima des excuses pour ces propos injurieux.

Rien de cela ce jour ; où est donc la réparation morale du préjudice subi ?

Je trouve le traitement de cette situation gravissime et toxique pour notre sport qui de surcroit prône dans les média les valeurs du prétendu « Code Moral ». Apparemment ces insultes ne choquent pas outre mesure France Judo dont vous êtes le président mais ne perdez pas de vue qu'au travers ma personne, c'est le Comité qui est insulté, ses élus, le Judo ! Faut-il rappeler que nous sommes bénévoles et ne pas être soutenu par la fédération, ni réagir à ces agissements déplacés ne présage pas un bon avenir pour notre sport. Vous en serez grandement responsable.

Alors, que penser de la création au sein de la fédération de la cellule « Alerte Violences Judo » ? Que penser de toute cette propagande aux clubs pour les associations « Colosse aux pieds d'Argile » et « Les Papillons» agissant contre les agressions, abus sexuels et maltaitance ? Serait-ce un simple écran de fumée ? un faire valoir purement politique pour notre ministère de tutelle en difficulté face à ces problèmatiques sportivo-sociétales ? Ma réponse à ces interrogations Monsieur Nomis est OUI ! que du vent, de la COM...

France Judo est comme était la FFJDA à savoir, dans l'apparence, le paraître, plaque un discours politiquement correct et n'est en rien dans l'authenticité de terrain, la réalité des situations.

Ne pas faire de vague au risque de déplaire, se taire, faire taire, comme dans l'ancien système que nous avons tous connu et dont certains ont «fait les frais » et c'est bien pour changer cela qu'une grande partie d'entre nous, judoka de la base, vous avons élu mais où est la patte aujourd'hui du candidat que vous étiez et qui m'avez séduit ?

Je voudrais vous dire qu'outre le fait de ne plus être le président du Comité 95, la fédération vient de perdre un licencié de plus car vous l'aurez compris, je ne peux donner 40 euros à une fédération en inadéquation entre ce qu'elle affiche et ses actes, probablement plus préoccupée par le discours politique à servir.

Pour information, j'ai débuté le judo en 1964 et mon parcours de judoka prend fin définitivement avec cette lettre, non sans amerture comme hélas pour beaucoup d'acteurs du Judo par le passé.

Enfin et pour conclure, imaginez 30 secondes Monsieur le Président, qu'un judoka vous insulte publiquement de « tas de merde », accepteriez-vous que l'auteur ne reçoive qu'une simple lettre de « remontrances » en retour ? Permettez moi d'en douter...

Aussi je me réserve la possibilité de faire savoir comment la fédération à traiter ma demande et je n'exclus pas saisir d'autres instances habilitées à juger ce type d'agression.

Je souhaite prospérité au Comité Judo 95 ainsi qu'à France Judo et vous adresse, Monsieur le Président Nomis, mes meilleurs sentiments sportifs.

P.S. Il va de soi que je me retire de la Commission Médicale Fédérale comme psychologue clinicien, Maître de Conférences des Universités STAPS à la retraite.

Patrick BAUCHE

Professeur de Judo D.E.

Arbitre National

Fondateur du Sakura Club, judo pour handicapés.

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